La chapelle Saint-Livier

Livier naquit au début du Vème siècle. Son père fut le noble et puissant seigneur Honstrand du pays messin.
Dans sa 17ème année, il accompagna son père aux armées impériales dans les plaines de Lombardie pour combattre les Barbares qui franchissaient les frontières de l’Empire Romain. Il combattit vaillamment et après avoir affranchi les deux chefs barbares qu’il avait vaincus, il leur rendit la liberté. Ces deux chefs et leurs soldats demandèrent le baptême.
Il partit alors pour Jérusalem mais en chemin il apprit que les Huns se dirigeaient vers l’Est de l’Empire. Il s’empressa alors de revenir à Metz, son pays natal. Il fut élu chef de l’armée messine et dut défendre la ville contre l’armée d’Attila.
Après une grosse résistance, le 7 avril 451, il fut pris les armes à la main avec ceux de ses compagnons qui n’avaient pas été tués. Les Huns massacrèrent une partie des habitants et emmenèrent les autres prisonniers. Après le pillage, la ville fut réduite en cendres.

A ce moment Livier invoquait et adorait le Christ debout. Il ramassa sa tête et la porta à quelques distances de là. A l’endroit où il la déposa, une source jaillit qui n’a jamais cessé de couler. Les Huns terrifiés par ce miracle, se dispersèrent aussitôt et abandonnèrent leur campement de la côte Saint-Jean. Les habitants de la vallée de la Seille vinrent procéder aux funérailles du Saint martyr. Un tombeau fut élevé à l’endroit même et la dépouille du Saint y fut déposée
De nombreux miracles ne tardèrent pas à s’opérer dans ce lieu sanctifié par les précieux restes du martyr et les peuples accoururent de loin pour honorer sa mémoire et prier sur son tombeau.
Le duc de Lorraine Henri II y vint lui-même prier et s’humectant les yeux avec l’eau de la source fut guéri des quelques maux dont il souffrait. En reconnaissance il fit aménager une fontaine sous une voûte souterraine.
Plus tard en 1623, l’abbé de Salival, Jean de Gombervaux, fit construire la chapelle que nous connaissons même si il est vrai qu’elle fut restaurée à de nombreuses reprises depuis cette époque. On retrouva non loin de là une statue de bois représentant le Saint tenant sa tête dans les mains. Elle est exposée au sous-sol du musée Georges de La Tour de Vic-sur-Seille.
Depuis 1978, des sœurs vivent en ermite dans la chapelle et entretiennent ce lieu d’histoire et de légende.
Un pèlerinage voit chaque année une centaine de fidèles défiler devant la source.