Fondée au XIIème siècle par Mathilde de Hombourg, comtesse de Salm, sur le territoire de la commune de Bourmont à deux kilomètres de Moyenvic et tout près d’une ancienne villa gallo-romaine, l’abbaye de Salival s’est peu à peu développée grâce aux dons que faisaient les nobles, les bourgeois et même les paysans des localités voisines. Les dons (terres, maisons, journées de travail..) permettaient alors de s’attirer les faveurs divines à l’heure du jugement dernier. Au fil des siècles, les possessions dépassaient largement le cadre du Saulnois.

Les moines qui vivaient là avaient une grande activité agricole. Ils produisaient des céréales, du vin. L’élevage représentait une part importante de leur production. Ils profitaient également du sous-sol de la région en extrayant le sel dans les salines de Saléaux près de Lezey ou de Salonnes. Les moulins à proximité leur permettaient de vivre en totale autarcie.

En plus de leur temps de prière, les moines copiaient également de nombreux livres et ils ont constitué une importante et très célèbre bibliothèque. Cinq de ces ouvrages ont été achetés en 2003 par la bibliothèque de Vic-sur-Seille. Ils sont consultables sur place.

dessinsalival

Ruinée et dévastée par les protestants en 1590, elle le fut à nouveau à la Révolution française et les biens de l’abbaye furent alors dispersés. Elle devint une sucrerie sous Napoléon. En 1806, le blocus empèche les importations en sucre de canne , il fallait donc produire du sucre sur le territoire français ; il était produit à Salival à partir de la bettrave. L’imposante cheminée en briques témoigne de cette activité agricole originale dans notre région.