neufbrisach1Samedi 5 octobre, les associations Chemins faisant et les amis du Musée de Marsal, ont proposé à leurs membres une découverte de la cité de Neuf Brisach en Alsace.

Classée au patrimoine de l'UNESCO, cette place forte construite "Ex nihilo" est un chef d'oeuvre du grand architecte militaire de Louis XIV que fut Vauban. 

Cet ouvrage, l'un des plus remarquables de Vauban, fait partie du" Pré carré" conçu par l'architecte au 17ème siècle.

 

33 personnes ont participé à cette journée qui s' est poursuivie l'après midi  en Allemagne par la visite de l'une des plus grandes caves d'outre-Rhin.

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 Située à Breisach am Rhein, elle collecte du raisin de cépages allant du lac de Constance jusqu'au Kaisersthul.

40 millions de bouteilles sont ainsi produites annuellement, principalement pour le marché Allemand ainsi que pour l'exportation vers les USA et la Chine.

Après avoir visité les fortifications avec un guide en costume d'époque, un passage au Musée Vauban a permis de comprendre comment,et en un temps record, la ville fut construite après le traité de Ryswick signé en 1697 traçant les nouvelles frontières du royaume.

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Chemins Faisant et les Amis du Musée du Sel organisent une journée découverte de la ville de Neuf Brisach le samedi 5 octobre 2019

Neuf-Brisach, ville créée ex nihilo en 1697 dans la plaine d’Alsace, après la perte de Vieux-Brisach au-delà du Rhin, est la seule et magnifique illustration du « troisième système » de Vauban.

C’est Louis XIV lui-même qui, parmi les trois projets soumis par Vauban, choisit le plan octogonal qui est parvenu jusqu’à nous. 

 

 

Programme de la journée 

Départ de Dieuze  place du marché à 6h45 précises  

9h45 Visite guidée de Neuf  Brisach  : la ville et ses remparts

 Passage au Musée Vauban - La visite se fait à pied   sur environ 800 mètres

12h 15 Déjeuner dans un restaurant local

14h 30   Départ pour Breisach am Rhein  (Allemagne) -  Visite d' une cave en petit train et dégustation. Cette cave est l'une des plus grande du Baden Wurtemberg

17 h  départ pour Dieuze  

Arrivée prévue à 20h  

Prix : 65 euros par personne  Tout compris   

Les chèques de réservation sont à adresser : Amis du Musée de Marsal-  Ferme de Bourrache -  57630 Marsal 

Date limite d'inscription  20 septembre au plus tard

Abri de la Table d'HubertCe 26 juillet 2019 avait lieu l'inauguration de l'abri pour randonneurs au lieu-dit des Chaucheux.

Cette réalisation initiée par l'association Chemins faisant était a pour but de promouvoir le Saulnois et son tourisme rural et patrimonial.

En effet les Hauts de Saint-Jean permettent de découvrir un des plus beaux paysages naturels de Moselle, c'est aussi un lieu de mémoire pour l'une des plus grandes batailles de la dernière guerre mondiale en novembre 1944.

Situé sur le GR5 qui relie la Mer du Nord à la Méditerranée et au pied du chemin des Hauts de Saint Jean, cet abri est une invite aux randonneurs à s'asseoir à la "Table d'Hubert" pour se restaurer. Pourquoi ? Hubert Gillet fut pendant plus d'une dizaine d'années, le cuisinier bénévole qui a assuré les repas et banquet de l'association et a ainsi permis à Chemin faisant de financer de nombreux projets.

C'était aussi l'occasion de dire au revoir à son Président, Bruno Rondeau, qui quitte le Saulnois après avoir oeuvré depuis 25 ans à la promotion culturelle et touristique de ce territoire d'adoption pour ce Meusien, instituteur et maître d'école à Moyenvic puis à Mulcey. Les présidents d'associations oeuvrant pour la même cause avaient tenu à être présent : Michel Remillon pour les Amis du Musée du Sel, Roger Richard pour Les Amis du Saulnois, Bernard Hopp pour AVOINE du Saulnois...Absences remarquées du premier magistrat de la Commune de Moyenvic, de représentants de la CCS et du Département, ou bien encore de l'Office du Tourisme qui pourtant ont pour certains participé à cette réalisation.

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L'association Chemins Faisant vient d'inaugurer sur la côte Saint-Jean un abri pour les marcheurs.

Cet investissement s'inscrit dans le cadre de son programme de valorisation du patrimoine naturel et historique de Moyenvc qu'elle mène depuis dix-sept ans dans ce village du Saulnois.

Après avoir balisé un sentier de sept kilomètres qui serpente sur cette colline dominant la haute vallée de la Seille, après avoir installé des bancs tout au long du chemin, après avoir posé au sommet une table d'orientation, les membres de Chemins Faisant ont décidé de réaliser un abri pour permettre aux randonneurs de faire une pause et de se restaurer, qu'ils parcourent la boucle des Hauts de Saint-Jean ou qu'is suivent le tracé du sentier de Grande Randonnée (GR5). 

Le travail (pose de l'abri, d'une table et ses deux bancs) a été confié à l'entreprise de Château-Salins, Menuiserie et Agencement du Saulnois. Le projet a été validé et soutenu par la municipalité de Moyenvic. 

Pour compléter l'équipement du sentier des Hauts de Saint-Jean, Chemins Faisant envisage de poser des balises avec QR codes sur le parcours afin de présenter les richesses historiques  à différents endroits de la boucle. Un simple clic sur son smartphone et toute l'histoire du site défile sur votre téléphone : la bataille de novembre 1944, l'Abbaye de Salival, la chapelle de Saint-Livier, la prise de Marsal par Louis XIV, les anciennes cultures du Saulnois (vignes, tabac, houblon).....

Tous les passionnés du patrimoine naturel et historique dans le Saulnois, tous les randonneurs, sont invités à découvrir le sentier des Hauts de Saint-Jean (départ au rond-point de Moyenvic), à se rendre sur le site internet de Chemins Faisant pour obtenir toutes les infos sur l'association, sur l'histoire de Moyenvic, 

Renseignements au 06 24 38 43 90.

boiteuxpretre1Neuf kilomètres de marche étaient au programme de la randonnée proposée ce dimanche 7 juillet par Chemins Faisant dans la forêt de Mulcey et ses alentours. Une trentaine de personnes a participé à cette balade champêtre qui aura duré un peu plus de deux heures.
 
Une rando enrichie par une petite halte historique au pied d'une croix dressée au bord du chemin pour évoquer l'incroyable histoire de ce curé du Saulnois qui fut traqué, emprisonné, déporté, frappé par....les représentants de la jeune nation française aux temps de la Révolution. 

Curé réfractaire, parce que refusant de prêter serment à la constitution civile du clergé, Pierre Benoît Chauffeurt, né à Gelucourt en 1762 va parcourir le Saulnois pendant près de dix ans dans la clandestinité  pour officier malgré les menaces qui pesaient sur lui. Battu par les gendarmes à Mulcey, il reviendra boiteux à la mairie. La croix fut érigée pour honorer sa mémoire.
L'histoire du boiteux prêtre, retracée grâce aux documents exhumés par M.Coffe ancien instituteur et maire de Mulcey et transmis par M.Lormant, professeur et ancien maire de Mulcey : 
Pierre Benoit Chauffeurt naquit à Gelucourt le 11 juillet 1762 de François Chauffeurt et Marguerite Cuny. Après son ordination sacerdotale le 19 septembre 1789, il administra pendant quelques semaines la paroisse d'Haraucourt sur Seille. Celle-ci ayant un nouveau pasteur, Nicolas Jacob, le jeune prêtre rentra dans sa famille en attendant sa nomination, le 19 mars 1790, de vicaire de Saint-Julien les Gorze.
Quelques mois plus tard devait être votée la fameuse Constitution civle du clergé. La foi du jeune curé ne tardera donc pas à être mise à l'épreuve. Comme tous les prêtres du royaume il sera invité à jurer fidélité à cette Constitution. 
Le 27 juin 1791, en effet, le maire de Saint-Julien les Gorze lui notifie l'ordre de se présenter à la mairie et d'obéir à l'injonction de la Nation. L'Abbé Chauffeurt ne jure pas. 
Après ce refus il ne lui restait plus qu'à s'expatrier car l'arrestation, la prison, l'exil ou la mort même attend tout refractaire. L'arrivée d'un prêtre intrus (celui qui a prêté serment) l'oblige à quitter Saint-Julien. Mais il ne quittera pas le diocèse. On se saisit de lui alors, on l'interne à la maison de réclusion de la Doctrine Chrétienne à Metz et le 11 mai 1794, il est condamné à la déportation par le trop célèbre Mallarmé, représentant du peuple. Et le 12 mai, il est transféré à Rochefort avec 33 autres écclésiastiques de la Moselle.

L'Abbé Chauffeurt doué d'une constitution robuste résiste aux souffrances de la déportation et le 7 février 1795, il reprend le chemin de son pays natal, en compagnie de 18 autres déportés de son département.  
Revenu à la maison patrenelle après sa longue détention, il se fait missionnaire apostolique et en déploie le zèle. Toutes les tracasseries, tous les dangers le menacent. Peu lui importe, il n'en a nul souci. Vergaville, Bourdonnay, Lindre, Guéblange, Mulcey, Château-Voué, Sotzeling, Bréhain le verront exercer son sacerdoce, malgré toutes les poursuites dont il est l'objet.
Il sera saisi une première fois à Vergaville, une seconde fois à Bourdonnay où une émeute éclate en sa faveur contre les agents de la police, une troisième fois à Mulcey et à chaque arrestation il sera traduit devant le tribunal. 
On s'attardera ici sur l'évènement de Mulcey, sujet de notre propos. Le 20 septembre 1795, il venait de baptiser un enfant et prenait une légère collation avant son départ lorsque l'agent de Mulcey vint le saisir et le conduire à la mairie. L'Abbé Chauffeurt demande s'il y a des lieux de commodité où il se rend sans exciter la défiance de ses limiers. Il en sort, se sauve à travers champs et va atteindre la forêt lorsque l'agent parvient à le saisir. Il est roué de coups et ramené, boiteux, à la mairie.

Il sera assigner en résidence à Gélucourt avec interdiction d'exercer son ministère. Mais à peine remis en liberté il reprend son bâton de missionnaire. On veut lui faire prêter serment de fidélité aux lois de la République, il s'en exempte par mille subterfuges.

Le 28 novembre 1797, le Directoire exécutif porte contre l'Abbé Chauffeurt un décret de déportation et ordonne de se saisir de lui.
Mais cette fois il sera plus facile de le condamner que de s'en emparer. Il rayonne clandestinement dans les cantons de Dieuze, Château-Salins, Delme, Vic partout où il sait qu'un fidèle l'attend. La police en est au courant, elle réquisitionne ses agents, ses gendarmes, ses limiers : peines perdues. aujourd'hui on envahit à l'improviste la maison qui recèle le perturbateur de la société, on en garde toutes les issues, on pénètre dans la chambre à coucher, le lit en est chaud mais l'oiseau n'y est plus !

Un autre jour, les commissaires arrivent sans bruit, ils l'aperçoivent de la rue, il est à table. Cette fois il ne peut s'échapper. On se précipite dans la salle où il vient d'être vu. Il n'y a plus personne. Un pétrin qui avait servi à faire le pain quelques instants auparavant, lui fournit un refuge. Il en retourne l'embouchure du côté de la muraille, s'y blottit. l'agent de police cherche ne voit rien. Peut-être que cet agent accomplit une mission qui lui est pénible et qu'il est heureux de ne rien découvrir, lorsqu'il a très bien vu. Quoiqu'il en soit, l'Abbé reste introuvable !

Le 31 décembre 1798, on organise une battue en règle. Tout un règlement est mis sur pied. On prend des chemins détournés pour ne pas éveiller l'attention, on visite toutes les maisons suspectes : rien encore. Aus environs de Gelucourt, il y a plusieurs écarts : Kraftel, Videlange, Ormange, la Tuilerie, le Moulin, il est assurément dans l'un ou l'autre. Où donc est-il ? Profitant des bois il est ou à Oron ou à Lucy, ou à Lidrezing, ou à Château-Voué. 
Et lorsque ceux qui le cherchent rentreront tout désappointés dans leurs logis, l'Abbé Chauffeurt rentrera à Gelucourt heureux d'avoir travaillé pour Dieu et prêt à recommencer le lendemain.
Ce n'est qu'après la publication du Concordat que l'Abbé Chauffeurt sortit de la clandestinité. Le 6 juin 1802, il se présenta devant le Préfet de la Meurthe et fit la promesse exigée par la loi. 

Le 21 mars 1803, Mgr Osmond évêque de Nancy le nomma desservant d'Assenoncourt puis le transféra le 1er décembre 1807 à Guermange. C'est là qu'il mourut subitement le  29 juin 1815 au cours de l'invasion russe en ouvrant la porte à quelques francs tireurs qui parcouraient la région.