L'histoire de la côte
La côte Saint-Jean, à l’image de la vallée supérieure de la Seille qu’elle domine, est un lieu riche en histoire. Les premières traces d’occupation humaines qui y furent découvertes remontent au Néolithique (7.500 – 1.800 av. J.-C.) et consistent en des outils en silex ainsi qu’en des parures en pierre.
Contemporaine de l'exploitation du sel (voir les schémas ci-contre), une petite nécropole datable des Vème-IVème s. av. J.-C est présente sur le flanc ouest de la côte.
Le sommet de la côte, quant à lui, accueille un site à vocation de sanctuaire qui va perdurer à travers les siècles.
L’époque gallo-romaine est également propice pour la côte qui s’avère desservie par une voie fréquentée qui part de Strasbourg pour rejoindre Boulogne-sur-Mer.
La côte accueille aussi un immense domaine daté des
quatre premiers siècles de notre ère, une nécropole datée du Ier siècle ainsi que divers sites
relatifs à de l’habitat ou a des bâtiments cultuels.
C’est ici que les Huns ont décapité un bourgeois messin, saint Livier, durant l’année 451. Le saint se serait alors relevé et aurait ramassé sa tête, suivant la tradition des saints dits céphalophores.
Le sommet de la côte, quant à lui, accueille un site à vocation de sanctuaire qui va perdurer à travers les siècles.

La côte accueille aussi un immense domaine daté des
quatre premiers siècles de notre ère, une nécropole datée du Ier siècle ainsi que divers sites
relatifs à de l’habitat ou a des bâtiments cultuels.
C’est ici que les Huns ont décapité un bourgeois messin, saint Livier, durant l’année 451. Le saint se serait alors relevé et aurait ramassé sa tête, suivant la tradition des saints dits céphalophores.
Le lieu de son martyre existe toujours. En effet, là où sa tête est tombée aurait jailli une source, aujourd’hui comprise dans les murs de l’ermitage Saint-Livier.
L’abbaye de Salival, au nord de la côte, fut construite au XIIè s. Elle accueillait des frères de l’ordre des Prémontrés. Son église date de 1316.

L’abbaye de Salival, au nord de la côte, fut construite au XIIè s. Elle accueillait des frères de l’ordre des Prémontrés. Son église date de 1316.
L’abbaye fut endommagée en 1590 par des calvinistes ainsi qu’à la Révolution Française. Alors qu’elle était la nécropole de la famille de Salm, tous ses biens furent dispersés.
On peut voir aujourd’hui les gisants de Jean VIII, maréchal de Lorraine, et de Louise de Stainville dans la collégiale Saint-Léger de Marsal. Une sucrerie (betteraves) s’installe au moment du blocus napoléonien en 1806
L’ermitage Saint-Jean, symbolisé par la source sous voute à proximité, a succédé à l’église du bourg de Saint-Jean-lès-Marsal (que vous foulez bien involontairement en ce moment), pour laquelle il y avait encore une institution en 1587.
L’ermitage Saint-Jean, symbolisé par la source sous voute à proximité, a succédé à l’église du bourg de Saint-Jean-lès-Marsal (que vous foulez bien involontairement en ce moment), pour laquelle il y avait encore une institution en 1587.
Des ermites habitaient déjà le lieu en 1650. L’ermitage est reconstruit dans les années 1760, mais en 1842, il n’en restait déjà plus que la voûte qui servait de vendangeoir et recélait alors de vieilles statues de saint
Jean, saint Eloi et saint Nicolas.
En dehors de ces quelques bâtiments et bourgs, la côte et son orientation vers le midi permettait de voir s’épanouir de multiples cultures.
Jean, saint Eloi et saint Nicolas.

Citons les exemples des vignes, encore visibles actuellement, ainsi que du tabac « paraguay » et du houblon.
La représentation ancienne la plus connue de la côte figure sur « la réduction de Marsal », tapisserie des Gobelins qui représente Marsal vue de la côte et Louis XIV qui vient en chercher les clés en 1663. Tandis que la scène est totalement inventée (Louis XIV n'est jamais venu à Marsal), les arbres représentés sur la droite semblent représenter fidèlement ceux qui nous entourent encore.
Au XXème siècle, la côte Saint-Jean fut le lieu d'importants combats pendant les deux conflits mondiaux. En novembre 1944, les Américains, après avoir bombardé Moyenvic, bataillèrent dans le froid et la neige, pendant trois jours pour s'emparer de la côte 310.
On estime à un millier le nombre de soldats (Allemands et Américains) qui perdirent la vie à cet endroit.
Vincent Hadot