A la sortie de Moyenvic en allant vers Dieuze, en bord de Seille, on peut voir de grands oiseaux blancs. Cet étonnant spectacle en a surpris plus d’un surtout en plein hiver. Ces volatiles sont en fait des aigrettes garzettes. L’aigrette garzette appartient à l’Ordre des ciconiiformes, de la famille des ardéidés.
Parfois appelée héron blanc, l’aigrette est de taille moyenne (longueur de 55 à 65 cm ; envergure de 90 à 105 cm). Son bec noir légèrement gris bleuté à la base et ses pattes noires aux doigts jaunes la rendent facilement identifiable. En période nuptiale, elle porte sur la nuque deux longues plumes fines (20 cm), les aigrettes.
L’aigrette se rencontre dans toutes les zones humides aux eaux peu profondes avec une prédilection pour les eaux saumâtres. Elle forme des dortoirs généralement dans des conifères pour passer la nuit.
L’aigrette niche en colonie, souvent avec d’autres Ardéidés, dans les arbres, où elle construit un nid fait de roseaux et de brindilles. On verra parfois des colonies au sol dans des roselières. La ponte constituée de 3 à 5 œufs bleu verdâtre a lieu fin avril/début mai. Le couple couve alternativement pendant une période de 21 à 25 jours. Les parents nourrissent les jeunes durant une quarantaine de jours.
L’aigrette garzette se nourrit de petits poissons, de grenouilles, d’insectes aquatiques et de petits crustacés.
Elle est présente en Europe du sud, sur tout le pourtour méditerranéen jusqu’en Afrique subsaharienne. Généralement migratrice, la majeure partie de la population hiverne en Afrique mais une partie est aussi présente en France et en Espagne.
Silencieuse la plupart du temps, elle émet un cri rauque sorte de « aahh » ou « kark » lorsqu’elle est dérangée ou sur la colonie.
La population d’Aigrette garzette se maintient stable. Les problèmes principaux pour l’espèce sont la disparition et la modification de son habitat dues au drainage, au développement urbanistique et à la mise en culture.
